J'y suis déja aller, MAGNIFIQUE, mais CHER!!!!
Milan est desservie par deux aéroports internationaux: Linate, à 8 km du centre, et Malpensa, à 40 km. La majorité du trafic a été transférée sur Malpensa où Alitalia a installé son hub (plusieurs vols quotidiens vers les villes européennes, 7 vols hebdomadaires pour Beyrouth, les Amériques...). Malpensa, Italie oblige, possède un des duty free shops les plus glamour de la planète: les griffes les plus prestigieuses (Gucci, Zegna, Cartier, Versace, Bruno Magli, Ferragamo...) y tronent dans toute leur splendeur! Malpensa est relié au centre de Milan par chemin de fer Malpensa Express desservant toutes les demi-heures la Station Cadorna adjacente au Castel Sforzeco. Les passagers d'Alitalia à l'arrivée bénéficient de la gratuité.
- le duomo -
La Cathédrale de Milan marque le centre géographique de la ville. Cet étonnant édifice gothique se tient au centre d'une vaste place toujours animée de laquelle partent plusieurs artères principales. Sur ses quatre cotés, le Duomo est un immense enchevêtrement d'arcs boutants et de statues hérissées de milliers de flèches.
"L’église entière semble une cristallisation colossale et magnifique, tant sa forêt d’aiguilles, ses entrelacs de nervures, sa population de statues (...) Elle naît d’une folie sublime et fait une folie sublime."
Henri Taine 1864, in Voyages autour du monde, Marc Walter, Alain Rustenholz, Sabine Arqué, ed. Chêne, 2001, p. 56
Le plus fameux exemple d'architecture gothique au sud des Alpes. Commencée en 1386, la cathédrale est restée longtemps inachevée (jusqu'à Napoléon Bonaparte), ce qui explique, entre autres, la présence incongrue, sur la façade, de frontons baroques. L'aspect quelque peu confus que dégage cette façade est aussi favorisé par l'absence de tours, lesquelles auraient imposé une direction verticale. A l'intérieur, la nef dégage un volume impressionnant soutenu par de grosses colonnes en marbres. Au sol les joints du carrelage dont sont quasiment invisibles.
De la Piazza Duomo, sur la droite en regardant la cathédrale, part la Via Torino, une artère commerciale et branchée, avec des boutiques très jeunes. Parmi elles, un établissement de (sous?) vêtements féminins qui présentait des mannequins vivants dans ses vitrines ! La Via Torino mène jusqu'à la Porte Romaine de la Ville.
- san satiro -
Sur les premiers mètres de Via Torino, sur la gauche en partant du duomo, se trouve une placette débouchant sur une façade classique assez décrépie. Il s'agit de Santa Maria presso San Satiro, une des plus importantes réalisations de Bramante dans sa ville natale. L'intérieur de cette église est fort étonnant. Bramante a été contraint par le site de réaliser un plan en 'T', mais son traitement de l'abside avec une perspective en trompe l'oeil donne l'illusion d'un plan centré en croix grecque. Cet espace dit tout des problématiques de la Renaissance relatives à l'équilibre et aux proportions, aux illusions de perspectives qui apparaissent en même temps dans les peintures de Paolo Uccello et de Piero della Francesca, et annonce l'harmonie qui découlera e la construction du Tempietto à Rome. Bramante a donné une proposition très intéressante dans le Baptistère (à droite, en entrant) avec une hauteur très importante par rapport à la surface au sol.
- l'ambrosiana -
A quelques pas de San Satiro, en traversant via Torino, sur la Piazza Pio XI une des institutions les plus prestigieuses de Milan: l'Ambrosiana. Bibliothèque dotée de manuscrits rares et précieux, dont le "Codex Atlanticus" de Leonardo da Vinci. Si les inculables et les imprimés ne sont accessibles au public qu'à l'occasion d'expositions temporaires, la Pinacothèque, est ouverte tlj sauf lundi, jusqu'à 17h30, admission jusqu'à 16h30 sinon il faut discuter ferme. La collection comprend (évidement) des oeuvres italiennes de la Renaissance, autour de Léonard et de Bramante. Un chef d'oeuvre absolu est à ne pas manquer : le carton pour l'Ecole d'Athènes de Raphael, à partir duquel il réalisa sa célèbre fresque (Chambre de la Signature, Palais du Vatican). C'est le plus grand dessin de ce type conservé à ce jour et ses huit mètres de large occupent le fond d'une salle feutrée qui lui est réservée... le spectacle est exceptionnel. Les figures (dessinées à la craie noire) surgissent de la pénombre telles des fantômes. A noter que la figure d'Héraclite, auquel Raphaël a donné les traits de Michel-Ange, (au premier plan sur la gauche dans la fresque), n'existe pas encore ici...
Ce serait bête de ne pas s'arrêter sur les dessins qui accompagnent l'Ecole d'Athènes, même s'ils ne peuvent prétendre à la comparaison, d'autant plus qu'ils sont l'oeuvre d'élèves à Raphaël: Giulio Romano (impressionante bataille) et Polidoro da Caravaggio. A propos de Caravaggio, mais cette fois de Michelangelo Merisi, autrement dit Caravage, l'Ambrosiana peut se vanter de conserver l'unique nature morte de l'artiste: Corbeille de Fruits, oeuvre saisissante par sa simplicité et son abord direct.
- la galerie vittorio emmanuele II -
Retour piazza duomo. A l'opposé de la via Torino se pointe l'entrée de la galerie couverte la plus célèbre d'Italie. Cette artère coiffée d'une armature métallique relie le Duomo avec le Teatro alla Scala, dont la façade néoclassique abrite depuis plus d'un siècle un des plus grands hauts lieux du bel canto, qui a subi une importante cure de jouvence. Revenons à la galerie, qui avec ses élégantes boutiques (Prada, librairie Rizzoli) et ses salons de thé (ou l'on déguste un chocolat chaud amer nappé de crème chantilly), est un lieu de promenade favori des milanais. Au sol de la rotonde centrale sont marqués des signes de zodiaque. Il parait que faire un tour complet sur l'organe génital du taureau porte-bonheur...
- Santa Maria delle Grazie -
Au sud est du centre, c'est un des églises les plus visitées de la ville. Pas son architecture, pourtant due au grand Bramante, mais plutot la fameuse Cène de Leonardo da Vinci. Cette fresque qui couvre le mur de refectoire est une des oeuvres les plus controversées de l'histoire de l'art. Elle a toujours été dans un état de conservation déplorable, et sa récente restauration, sensée lui avoir redonné un semblant de vie a soulevé bien des polémiques. Quoi qu'il en soit, on peut toujours admirer la compisition magistrale de Leonardo. Le Christ, entouré des douze apotres, vient d'annoncer qu'il a été trahi par un des siens. Stupeur, consternation, colère. Le peintre a su rendre la violence et la spontanéité de l'expression des companions du Christ. Ce dernier reste paisible, au coeur de ce chaos. Sa centralité est renforcée par sa silhouette pyramidale qui s'intègre, à contre jour, sur le fond d'une fenêtre à triple ouverture ainsi que par les lignes fuyantes qui convergent vers lui. La Cène est devenue une attraction touristique desneylandesque depuis la publication du rocambolesque Da Vinci Code. On y présente une théorie abracadabrantesque selon laquelle la figure assise à droite Christ serait, non pas Saint Jean, mais Marie Madeleine qui aurait préalablement épousé Jésus. Théorie basée sur les traits féminins du personnage imberbe et sur le M qui se détache de la composition. On imagine la tête des moines de l’époque s’ils avaient eu dans leur réfectoire une peinture aussi sexy!
Les amateurs d'architecture religieuse, pourront également parcourir San Lorenzo Maggiore et San Ambrogio. Coté musées, Le Museo Poldi Pezzoli abrite des oeuvres gothiques et renaissance, dont une magnifique collection d'horloges. Le Civico Museo di Arte Contemporanea, dans le Palazzo Reale, Piazza Duomo, est l'occasion de découvrir des collections impressionnistes et modernes. La Fondazione Mazzotta (Foro Buonaparte) organise de nombreuses expositions temporaires. Le Museo Archeologico permet de découvrir le passé romain de Milan et le Museo di Scienza Leonardo da Vinci est un des meilleurs du genre en Italie.
- en dehors du centre, en quête d'art contemporain -
Santa Maria in Chiesa Rossa est une eglise catholique construite par Giovanni Muzio à l'époque mussolinienne. Lors de sa rénovation, cet édifice qui allie le classicisme fasciste au modernisme, s'est enrichi d'un environnement lumineux conçu par l'artiste minimaliste Dan Flavin. Flavin a installé dans l'intérieur des néons colorés (bleu, rose, jaune) qui donnent sur les murs blancs un effet de vitrail abstrait. Cette intervention, une des rares que cet artiste athée ait accepté de réaliser dans un lieu de culte (on lui attribue également une mosquée à New York) a été achevée après la mort de Flavin, en 1997.
A Cinisello Balsamo (via Frova, 10) la Villa Ghirlanda Silva, un palais du XVIIe siècle, est devenue le Musée de Photographie Contemporaine. Le fonds composé d'un million d'images des années 1930 à nos jours donne une grande place à aux vues urbaines de Milan et de sa région, ainsi que de son patrimoine industriel. Il faut savoir que si l'institution fonctionne déjà , les collections ne seront définitivement installées et exposées qu'à partir de 2002.
Last but not least, encore plus loin du centre: La Villa Menafoglio Litta Panza, près de Varèse, à une cinquantaine de kilomètres de Milan. Giuseppe Panza, propriétaire de ce palais baroque, y expose ses collections de peintures et d'installations des années 1960 à nos jours. On y trouve tant des grands noms comme Dan Flavin (cité plus haut) ou Robert Irwin que de jeunes artistes qui montent.
Désolé mais il y a pleins de choses à visiter! !!!
Et j'ai pas tout dit!!!
Parcontre là -bas tu va casquer !!! Le porte-monnaie le pauvre !! ^^